Un Marseille transformé se prépare à affronter Montpellier. Voici l’approche.

Roberto De Zerbi est arrivé en tant que nouvel entraîneur, s’intégrant parfaitement dans l’esprit de Marseille. MAXPPP – SPEICH Frédéric.

Malgré des changements significatifs, les Olympiens ont démarré sur les chapeaux de roue et occupent actuellement la 3e place du classement. Montpellier devra relever un grand défi ce dimanche 20 octobre à 20h45.

Montpellier et Marseille suivent des trajectoires très différentes. Tandis que le premier surveille ses finances après un mercato tranquille, marqué par un seul prêt et quelques signatures libres, le second a opté pour une frénésie de dépenses, attirant une dizaine de nouveaux renforts.

Ces approches divergentes révèlent un contraste marqué : une continuité forcée pour le MHSC, et une refonte ambitieuse pour l’OM. Deux mois après le début de la saison, la stratégie marseillaise s’avère payante avec un bilan de 4 victoires, 2 nuls et une seule défaite. Le mélange de nouveaux talents et le style dynamique introduit par De Zerbi se sont rapidement installés.

« Dès nos premières discussions, il a compris l’atmosphère, l’ADN de ce club. Il est familier avec des environnements aussi passionnés grâce à ses expériences passées. C’était psychologiquement crucial pour moi. En plus, c’est un jeune coach (45 ans) qui a su mener des projets à moyen terme, notamment à Sassuolo de 2018 à 2021, et il possède le savoir-faire pour bâtir une équipe cohérente et une identité. Ce type d’entraîneur moderne encourage l’innovation et pousse à réfléchir à long terme », a expliqué le président Pablo Longoria dans une récente interview avec L’Équipe.

Depuis son arrivée, l’accent à Marseille a été mis sur un football offensif, marqué par un pressing agressif, des relances audacieuses depuis l’arrière et des séquences de passes élaborées. « Il y a peut-être un décalage entre ce que les supporters attendaient—une équipe attaquant fréquemment et marquant abondamment—et la philosophie réelle de jeu, qui repose sur la possession du ballon et la création d’espaces par la circulation. De Zerbi insiste pour dominer les matchs par le contrôle du ballon », a commenté Bruno Blanzat, journaliste à France Bleu Provence.

Ce nouveau style a d’abord déconcerté les premiers adversaires des Olympiens, menant à 4 victoires et 1 nul. Cependant, les matchs plus récents se sont révélés plus compliqués, ne produisant qu’un nul et une défaite. « Les fans pensaient que le triomphe à Lyon et les circonstances entourant celui-ci (une victoire 2-3 à 10 contre 11) renforceraient l’équipe et créeraient un élan. Ils ont été surpris que cela ait eu l’effet inverse », a partagé un supporter marseillais local.

Peu d’explications claires existent pour cette baisse de régime. « Marseille était très efficace lors des premiers matchs, convertissant les occasions à un taux impressionnant. De Zerbi a rappelé à plusieurs reprises dans les récentes conférences de presse que cette équipe est encore en construction, naviguant les défis d’un nouveau cycle. De plus, les problèmes défensifs ont été amplifiés par des blessures et des suspensions », a ajouté le supporter, en notant que Montpellier est aussi en proie à des difficultés, mais que Marseille aborde ce match avec un avantage psychologique.

Fait intéressant, la dernière victoire du MHSC sur Marseille remonte à 2018, avec un score net de 3-0 à La Mosson. Depuis, dix rencontres de Ligue 1 se sont déroulées, souvent en faveur des Olympiens. De plus, il est à noter que le stade de l’Hérault est souvent rempli de bleu et blanc, donnant à Marseille un sentiment de jouer à domicile…